On entend de plus en plus les termes de consommation locale, de partage, de dynamique citoyenne, de sens. Arrive donc rapidement le concept de la monnaie locale. Il soulève la question sur la place qu’occupe l’argent nos comportements économiques. En quoi cette « monnaie alternative » peut être une réelle démarche citoyenne concrète et impliquée ?
On commence par définir le concept s’il vous plait. Selon Wikipedia notre ami : « Une monnaie locale est une monnaie non soutenue par un gouvernement national, et destinée à n’être échangée que dans une zone restreinte. […] Elles prennent de nombreuses formes, aussi bien matérielles que virtuelles. »
« Il y a actuellement trop de problèmes pour que les gens ne se posent pas de questions d’un point de vue économique, écologique et sur le développement local »
– Philippe Le Noble, fondateur de L’Abeille, monnaie locale du Lot-et-Garonne.
Passage historique, bonsoir.
L’histoire nous a montré que les monnaies locales bénéficiaient d’un certain succès surtout en période de crises économiques. Le concept de monnaie locale est d’ailleurs apparu au XIXéme siècle, lors de la période de la Grande Dépression. Cette monnaie solidaire circulait alors 13 fois plus vite que le shilling ! Suite à la crise économique de 2000, l’Argentine a mis en place un concept similaire. La Grèce prend le pas doucement aujourd’hui. Pour la France, c’est une autre histoire, plus une question de philosophie, d’engagements. Bien oui, nous sommes des idéalistes que voulez-vous !
Parce que c’est une démarche citoyenne
« Les monnaies locales peuvent aussi favoriser l’éthique, le respect du commun et la redistribution équitable des biens créés ». En somme, la monnaie locale développe les circuits courts de proximité et valorise l’échange et le lien social. Elle permet de maintenir des emplois de proximité et d’en créant des nouveaux suite à cet encouragement d’économie locale. Et voyez vous, ça c’est de l’action solidaire les amis !
Parce que c’est une démarche économique
« Donner de l’argent local à quelqu’un, c’est s’assurer qu’il va le dépenser localement. », « Parler de monnaie locale, c’est s’inscrire dans un discours économique particulier ».
On l’aura bien compris, utiliser une monnaie complémentaire ou locale, c’est encourager la population à acheter auprès des commerçants locaux, c’est même une solution pour relocaliser l’économie en redirigeant les flux de consommation! (Oui, c’est bien dit, merci.)
Parce que c’est une démarche écologique
Oui, c’est également écologique ! Parce qu’en dynamisant les échanges locaux, on raccourcit les circuits d’échanges (circuits courts) et donc l’impact écologique des longues chaines d’approvisionnement. En théorie c’est bien. Bémol sur cet argument : acheter une banane provenant de l’autre bout du monde, que ce soit en euros ou en « abeille », je ne vois pas en quoi cela change son transport… Mais bon, restons utopistes.
Alors, prêt(e)s pour dépenser 100% local ?
A lire aussi :
http://lentreprise.lexpress.fr/actualites/1/actualites/les-monnaies-locales-en-pleine-expansion-en-france_1682627.html
Publié le : 17 novembre 2016
bien cet article sur la monnaie locale la miel ici en libournais mais le particulier il me semble difficile de renouveler notre stock de notre monnaie puisque nos revenus sont en euros, astuce pour ne pas systématiquement aller faire l »échange ? pour les bio qui produisent leurs produits, a targon un marché bio chaque 1er dimanche du mois se tient sous la halle et si le chaland se promène et est là il manque des commerçants pour le satisfaire
bon vent à la loutre
Bonjour, Oui j’ai effet croisé la Miel durant mes recherches (c’est l’objet d’un prochain article d’ailleurs). Je pense en effet que la monnaie locale part d’une très bonne démarche, mais sa mise en place concrète, dans nos quotidiens, n’est aujourd’hui par encore évidente. ça reste assez marginal et ciblé.