Il y a les végétariens, les végétaliens, les végans. Il y a des idéaux, des engagements. L’envie de se nourrir autrement en portant des convictions. Et puis, il y en a d’autres. Qui sont un peu dedans, mais pas totalement. Des alternatifs, des modérés, (des frileux?)… des flexitariens !
Qu’est-ce que le flexitarisme ?
Végétarien : 80% / Omnivore : 20%
Né aux US, le flexitarisme ou le « semi-végétarisme » est le fait d’être, comme son nom l’indique, flexible dans son alimentation végétarienne, sorte de végétarien à mi-temps. En d’autres termes, ce sont les personnes qui sont plutôt végétariennes ou végétaliennes au quotidien mais qui selon les circonstances (restaurants, repas en extérieurs…) mangeront tout de même quelques oeufs, un peu de lait et même une belle petite pièce de viande à l’occasion !
D’après Christian Rémésy, nutritionniste et directeur de recherches à l’INRA « Le vocable de néo-végétarien serait un terme préférable à celui de flexitarien ».
Profiter de la diversité, tout en modérant
C’est la démarche de plus en plus d’entres nous finalement. Scandales alimentaires et lasagnes au cheval étant passés par là ? Nous avons conscience que la viande a une place trop importante dans notre consommation et qu’elle ne doit pas être aussi quotidienne qu’on a bien pu nous le marteler. Que ce soit pour des raisons économiques, de santé, environnementales ou de protection des animaux. C’est une démarche vers une vie plus #healthy tout en se faisant plaisir de temps à autre, et surtout tirer tous les bénéfices et bienfaits de toutes les catégories d’aliments.
Jetez un oeil sur le site des flexitariens ! http://www.flexitarisme.com/
« Des flexi-conneries » ?
« Il est aujourd’hui de bon ton de vanter les mérites du régime semi-végétarien, présenté comme un élégant ajustement entre deux extrémités carnivore et végétarienne. Une notion confuse qui cache une déplorable culture du compromis.«
Dans ses recherches sur le concept, la loutre tombe avec joie sur un article des Inrocks avec un titre accroche comme elle aime : « Flexitariens : et si on arrêtait les flexiconneries ?« . Lectures se faisant, je vous avoue me définir aujourd’hui flexitarienne, mais suis tout de même d’accord avec la critique du magasine qui soulève un peu un gargarisme sociétale.
Je suis la première au final, à vouloir mettre un nom sur un compromis alimentaire. Comme si se ranger dans une case alimentaire vous donnait une « vertu » supplémentaire. Revendiquer des idéaux de vie en devant absolument se définir, quand ce choix n’est finalement que demi-mesure sans grandes concessions. Se dire « flexitarien » devient alors une simple qualification pour s’auto-proclamer modestement « engagés alimentairement ». (parenthèse fermée, rangeons les fouets).
Des régimes alimentaires différents
Puis finalement, dans le végétarisme, il y a encore plein de variantes :
> Le pesco-végétarisme : ceux qui excluent de leur alimentation la viande animale mais pas les produits de la pêche
> Le pollotarisme : ceux qui excluent de leur alimentation la viande animale sauf celle de la volaille
> Le pesco-pollotarisme : le combo ! Pas de viandes mais quand même de la volaille et du poisson.
Ce qui tout ça me pose la question : « qu’est ce qu’être végétarien si on intègre quelconque chair animale ? Quelles limites? Quel cadre? « . Se nommer « flexitarien » juste pour dire qu’on mange plus sainement, une nomination de conscience ou de mode ? Finalement, est-ce que ça c’est ne serait pas juste pour se « dire » végétarien et se déculpabiliser un coup ? …
Sources :
Def Wikipedia – Flexitarisme
Bjorg – Le flexitarisme
le Nouvel Obs – « Ni végétarienne ni omnivore, je suis flexitarienne: je mange peu de viande, sans me priver »
Paulette Magazine « FLEXITARISME, UN NOUVEAU MODE DE CONSOMMATION »
Publié le : 5 novembre 2016
Merci Labelloutre pour cet article ! Je suis d’ accord, pas besoin de se définir végétarien ou quoique ce soit, vouloir absolument se mettre dans une case. On peut simplement adapter son alimentation en fonction de ses valeurs et convictions qui évolueront au cours de notre vie.
Je suis d’accord c’est une question d’équilibre!
Bien dit Marg !
Oui, un peu comme dans tout… Que ce soit tant sur notre alimentation, que sur nos « convictions » comme disait Marg au dessus, dans notre façon de consommer. Je pense en effet qu’un extrême, qu’importe sa valeur et son orientation, n’est jamais réellement positif, sain ou épanouissant. LE-JUSTE-MILIEU =)