Les loutres, aujourd’hui on attaque fort ! On parle conscientisation, philosophie, sens… On parle consommation, local, société et autres questions existentielles du nous avec nous-même et notre porte-monnaie!
Un billet qui se veut être simplement une introduction tant il y a à développer sur le sujet (preuve en est, hier quand votre loutre l’a fait relire à son amie (#KOUKOUVAL) et les 1h de débat sur le concept du « je suis ce que je consomme »).
Sur ce, commençons déjà par poser la notion de bonheur. Propre à chacun, nous la définirons ici comme étant un état de sérénité, de plénitude, un équilibre tant physique que psychologique, il se veut stable et durable (à la différence de la « joie » ou du « plaisir » qui induisent un sens plus éphémère voir superficiel). Alors, qu’est ce qui nous procure du bonheur ? Le bonheur d’avoir, le bonheur d’être. En quoi notre consommation s’inscrit en nous, socialement et individuellement.
Remettre du sens, conscientiser l’achat
L’acte d’achat est quotidien et pourtant peu anodin. Tous les jours, même plusieurs fois par jour, nous tendons notre monnaie, notre carte bleue, nous achetons et nous dépensons. Nous possédons ce que nous consommons, et inversement (« #instantphilo bonjour). Ces achats ne sont pas conscientisés, ils sont automatiques, redondants, des « commandes similaires » sur un drive, des têtes de gondoles… Nous sommes happés par les marques et leurs promesses, par les promotions, par les couleurs, par la facilité, par le rapide. Mais ça, nous le savons tous déjà…
Alors, comment pouvons-nous nous détacher de cette course compulsive et atteindre le nirvana consumériste ?! Comment trouver un état de « bonheur » dans sa durabilité ?
Et bien, on s’arrête un instant et on se recentre sur soi-même !
Un instant pour conscientiser. « Pourquoi je consomme tel produit ? », « Quelle satisfaction me procure-t-il ? », « En ai-je vraiment besoin ? ». Une barquette toute prête parce que c’est « facile », ce vêtement parce que peu cher, et ensuite ? Puisque nous sommes dans cette société consommatrice, pouvons-nous trouver un compromis ? Sans se marginaliser, juste réfléchir à ce que nous achetons, aller au-delà de la tendance et de la facilité. Cette démarche de réflexion peut être autant culpabilisante et angoissante, qu’euphorisante et énergisante. Quand on prend conscience qu’on peut consommer autrement, on peut découvrir de nouveaux circuits, de nouveaux commerces, tout prend alors une nouvelle dimension, une nouvelle philosophie. Faire les courses n’est plus une corvée mais devient un loisir, des parenthèses dans nos vies pressées et instantanées, des instants de partages et de découvertes … Oui, on peut consommer et s’élever spirituellement !
Quelle douce nouvelle !
Un instant pour mettre du sens. Super, nous avons pris conscience de ce que nous consommons ! Alors comment y mettre de la valeur ? Mettons-y du lien ! Du « bien », du « social », du « culturel », du « chez nous ». Nous appartenons à un monde capitaliste, c’est un fait. Transformons-le alors en capitalisme « vertueux » ! Consommation locale nous y voilà…
Acheter local ou comment reprendre sa place dans sa société
Oui, « acheter local c’est bien » qu’il se dit !
Ce n’est pas (qu’)une lubie de bobo, c’est ré-appartenir à son lieu de vie, reprendre sa place d’acteur dans la société. Pourquoi achetons-nous tel vêtement ou telle technologie ? Parce qu’elle nous identifie et nous attache à un groupe, à ses valeurs. La possession indique ma place dans la société. Puisque nous en avons conscience, choisissons qu’elle place nous voulons réellement prendre et par quel biais. Je ne vous dis pas de devenir des militants engagés, simplement de changer notre regard et nos habitudes, et chacun à son échelle peut ainsi faire bouger les choses ! (c’est beau…)
Tous les créateurs de notre région, tous les artisans, pléthore de produits locaux ont tellement plus de valeur et de sens qu’une « sape » H&M, Zara ou autres multinationales opaques. Ces dernières amènent un plaisir éphémère à moindre coût et permettent juste de combler notre lassitude sans fin. Lassitude due simplement au fait que cette « fringue » est vide d’affects, vide de sens ! Elle ne nous apporte pas grand-chose émotionnellement, alors on s’en lasse vite et on rachète, etc…
Attention, #exemple : On peut faire sa petite crise boulimique au Mcdal’ et autres mais rarement dans un resto chicos/semi-gastro. Parce que ce dernier, on le déguste, on l’apprécie, on s’en souvient ! On y met donc… de la valeur ! (oui, merci on a compris !) hé, je vous entends ! « Heu… c’est pas le même prix non plus ! ». Un Macdal’, vous pouvez vous en mettre 3 dans la semaine contrairement à un bon resto : pas même consommation, pas même plaisir, mais même budget !
Alors, loin de nous l’idée de se saper n’importe comment (Loutres stylées!), c’est simplement choisir d’autres magasins, des circuits plus locaux. Acheter auprès d’un créateur de la région a certes un coût (et encore que…), mais cette action réjouit autant qu’elle déculpabilise (Oula, prochain article #philo!). Du coup, cet habit prend du sens, de l’importance et nous enlève cette frustration et besoin de combler un vide consumériste ! Et là, là on est heureux ! C’est durable, c’est social, c’est bonheur !
Crédit photos : Otoctones.fr / Le Sou Français
Elle demande de l’organisation, d’ouvrir son périmètre d’achats, de sortir à la découverte de nouveaux circuits, c’est un apprentissage de son territoire. Cela prend du temps, de l’énergie mais ce n’est plus une contrainte de « ménagère », ça prend simplement son sens…
Note de l’auteur : j’aurais aimé parler de notre place d’Etre au sein de notre environnement, de Mère Nature, de nos aberrations économiques et écologiques, de nos apprentissages, de nos aliénations consuméristes… Mais heureusement pour vous, je resterais sur du condensé cette fois-ci ! 😉
Article rédigé initialement pour le site Otoctones.fr – Site de vente de produits exclusivement du Sud ouest !
Publié le : 16 novembre 2016